Le stratège politique américano-bélarusse Vitali Chkliarov, qui était dans la prison de Minsk pendant près de trois mois et a été transféré sur engagement de ne pas partir, a quitté la Biélorussie, rapporte le média indépendant bélarusse Tut.by. Auparavant, il avait été transféré du centre de détention provisoire à l’assignation à résidence ; le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a exigé sa libération complète lors d’une conversation avec Loukachenko .
L’avocat du stratège politique Anton Gashinsky a déclaré à la chaîne de télévision russe indépendante Dozhd qu’il avait déposé une pétition pour que Chkliarov parte, et il était satisfait. Il relie cela à la conversation entre Pompeo et Loukachenko. Selon lui, le stratège politique fait toujours l’objet d’une enquête et d’un accord de non-divulgation. L’avocat affirme qu’après communication avec sa famille et traitement, Chkliarov retournera à Minsk.
«Maman est restée pour se faire soigner à Minsk, elle est à l’hôpital, Vitaly retournera à Minsk, car en fait rien n’a changé – Vitaly est toujours sous enquête et un accord de non-divulgation. Le fait que la demande d’autorisation de partir ait été accordée est sans aucun doute une conséquence de l’appel de Pompeo », a déclaré Gashinsky à Dozhd.
Vitali Chkliarov a été détenu à Minsk à la fin du mois de juillet. Les médias d’État ont rapporté qu’il avait été accusé d’avoir organisé et préparé des actions violant gravement l’ordre public en travaillant pour le blogueur arrêté Sergei Tikhanovsky. Svetlana Tikhanovskaya et Chkliarov lui-même ont nié avoir jamais travaillé dans une équipe de blogueurs.
Chkliarov a passé trois mois dans une prison de Minsk. L’avocat Anton Gashinsky a déclaré qu’il était maintenu dans des conditions de torture: en particulier, Chkliarov a souffert du coronavirus sans assistance spéciale et s’est plaint de douleurs à la poitrine après une maladie. Après avoir rencontré Aleksandr Loukachenko dans le centre de détention provisoire du KGB, Chkliarov a été transféré en résidence surveillée, puis sur engagement de ne pas partir.
Le 25 octobre, le secrétaire d’État américain Mike Pompeo, lors d’une conversation téléphonique avec Loukachenko, a demandé la libération de Chkliarov, qui a la citoyenneté américaine. L’épouse d’un stratège politique qui travaille au département d’État américain a demandé la même chose.
Aleksander Glogowski 