Ils m’ont violée avec leur matraque

OMON

Les forces de police au Bélarus sont en train de commettre des crimes abominables. Le journal suédois ETC a publié cette semaine le récit d’une manifestante bélarusse violée à coups de matraque par la police anti-émeute. 

« J’ai cru que j’allais mourir. J’avais l’impression que les choses qu’ils me faisaient allaient me tuer, personne ne peut survivre à ça. Ce n’était pas des hommes mais des machines »

a-t-elle déclaré aux journalistes. « Ils ne seront pas capables de m’identifier. Je suis loin d’être la seule femme à avoir été violée par des OMON ou même par la police régulière. Ceux qui s’en sont pris à moi avaient déjà fait la même chose auparavant », a-t-elle ajouté. 

Les blessures que la victime présente sont normalement observées chez des femmes originaires des zones de conflit où le recours à la violence sexuelle sert à terroriser les civils, par exemple en République démocratique du Congo, a expliqué le gynécologue spécialisé dans la reconstruction des organes génitaux endommagés consulté par les journalistes suédois.

The Economist a appelé la communauté internationale à cesser d’ignorer les actes de torture récurrents au Belarus.

« De tels abus dans un pays aux abords de l’Union européenne entachent sérieusement la réputation de tout le continent. Néanmoins, la réponse des principaux États membres de l’UE a été faible », 

« Cependant, les pays européens pourraient et devraient prendre quelques mesures communes aussi simples soient-elles. Pour commencer, ils devraient 

  1. cesser d’acheter des produits chimiques, du pétrole et des métaux aux entreprises publiques bélarusses 
  2. et imposer des sanctions à quiconque continue de le faire. 
  3. Plus important encore, ils devraient offrir une perspective de justice au peuple du Bélarus et de punition à ses tortionnaires », 

« La violence ne résulte pas des agissements d’agences abstraites, mais de vraies personnes qui les servent en cachant leurs visages sous des cagoules. Ces agences devraient être désignées pour ce qu’elles sont : les machines de la terreur. » 

« Les gouvernements occidentaux devraient s’inspirer des exemples polonais et lituanien et entamer la collecte des preuves et la mise en place des enquêtes sur les crimes contre l’humanité. Dans les cas de torture, c’est le principe de la compétence universelle qui doit s’appliquer. Défendre les droits humains au Bélarus n’est pas une ingérence. C’est le devoir de tout pays qui se respecte », conclut The Economist.

L’article est accompagné d’une interview exclusive de la présidente légitimement élue du Bélarus, Mme Svetlana Tikhanovskaïa.

Publié par Aleksander GLOGOWSKI

Permanent de la Fédération de Paris du PS 🌹 Candidat socialiste aux élections européennes de 2004, 2014 et 2019. #Europe Addict 🇪🇺 Je me sens chez moi partout dans l'Union Européenne. Père de deux enfants.

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