Svetlana Tikhanovskaïa s’est rendue la semaine dernière à Madrid. La présidente légitimement élue du Bélarus avait un programme très complet de rencontres au plus au niveau.

En effet, au cours de sa visite madrilène, elle a rencontré Arancha Gonzalez (ministre des affaires étrangères), Maria Fernandez de la Vega (présidente du Conseil d’État), Javier Solana(ancien secrétaire général de l’OTAN) et des membres de la commission des affaires étrangères du Congrès des députés. Elle s’est entretenue avec les experts de la politique étrangère espagnole à l’Institut Elcano, et a donné une interview au quotidien El Pais. Enfin, elle s’est également entretenue par téléphone avec le Premier ministre Pedro Sanchez.
L’Espagne ne reconnaît pas Loukachenko et les résultats officiels de l’élection présidentielle de cette année. Le gouvernement espagnol travaille sur un plan de soutien à la société civile, aux médias, aux étudiants et à ceux qui ont souffert de la violence et de la torture au Bélarus. Il a également promis d’aider le mouvement démocratique bélarusse à se préparer à la transition du pouvoir.
L’Espagne est le dixième pays européen (après l’Allemagne, l’Autriche, le Danemark, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, les Pays-Bas, la Pologne et la Suède) que le chef de l’opposition bélarusse a visité au cours des quatre derniers mois. Durant cette période, elle a également rencontré 13 dirigeants nationaux ou chefs d’État (dont Emmanuel Macron, lors de sa visite en Lituanie) et établi des contacts politiques et diplomatiques avec 23 pays dans le monde.
Il est frappant et regrettable de constater que la France ne figure pas parmi les premiers pays à avoir accueilli Mme Tikhanovskaïa.