Soixante-dix députés du Riigikogu (assemblée nationale estonienne) ont voté ce lundi 25 janvier en faveur de la candidate au Premier ministre Kaja Kallas (Parti de la Réforme) pour qu’elle forme un gouvernement.
Trente députés ont voté contre Kaja Kallas et un député, Üllar Saaremäe (Isamaa), s’est abstenu. Les députés du Parti social-démocrate (SDE) ont voté en faveur.
Selon Indrek Saar, président du Parti social-démocrate, le précédent gouvernement restera dans l’histoire du pays comme un gouvernement qui a divisé la société et a fait le plus de dégâts à l’Estonie. «Dans la crise COVID19, l’Estonie ne peut pas se permettre un vide de pouvoir, c’est pourquoi il est important que le nouveau gouvernement prenne ses fonctions rapidement. Pour les sociaux-démcorates, il n’est pas anodin que le gouvernement soit équilibré entre les sexes ».
La confiance du parti d’opposition au nouveau gouvernement est inhabituel dans la culture politique estonienne.
«À cet égard, nous avons des attentes claires vis-à-vis du nouveau gouvernement: nous devons nous assurer que les inégalités ne s’accroissent pas pendant la crise et que les plus vulnérables ne portent pas le poids, comme cela s’est produit pendant et après la crise précédente. Nous attendons également du nouveau gouvernement qu’il prenne des mesures rapides et efficaces pour restaurer la confiance des gens dans la politique et les partis politiques qui ont été gravement endommagés par les scandales de corruption du Parti du centre », a déclaré le président social-démocrate Indrek Saar.
Lundi après-midi, les chefs des partis de centre-droit (Parti réformiste et Parti du Centre), Kallas et Jüri Ratas, ont signé un accord de coalition entre leurs deux partis pour former le nouveau gouvernement.
La présidente de la République, Kersti Kaljulaid, doit nommer le gouvernement Kallas au pouvoir à Kadriorg à 8 h 44. mardi.
Kallas deviendra alors Premier ministre. Son gouvernement aura sept femmes ministres, huit hommes et une majorité de 59 sièges au Riigikogu. Les deux partis auront sept ministres chacun.
Bien que dans la tourmente pour des prêts avantageux accordés à son parti, Ratas restera président du Parti du Centre