#Hongrie 🇭🇺 L’opposition a présenté les bases d’un programme gouvernemental conjoint

Début janvier 2021, six partis hongrois de l’opposition unie se sont engagés à restaurer l’état de droit, à améliorer l’éducation et les soins de santé et à éradiquer la corruption ainsi qu’abolir la loi dite « loi de l’esclavage ».

Les principes d’une gouvernance conjointe ont été adoptés et énoncés dans une déclaration des présidents des partis des six partis d’opposition se préparant aux élections législatives de 2022, ont-ils annoncé lors d’une conférence de presse conjointe dans l’après-midi du 5 janvier 2021. Essentiellement, ils ont décrit les «pierres angulaires d’un programme gouvernemental», dont certains détails étaient couverts par les chefs de parti.

« Nous n’aurons pas 6 partis, mais 15 millions de gouvernements hongrois », a déclaré Péter Jakab, président de Jobbik, à propos des principes convenus. Selon eux, la meilleure garantie pour l’unification de la nation est l’alliance formée de l’opposition, qui est «capable de relier droite et gauche, conservatrice et libérale» par-delà les différences idéologiques.

András Fekete-Győr, président de Momentum, a parlé de l’état de droit et de ses conditions. – Nous mettrons fin au pouvoir des oligarques et nous mettrons fin à la corruption. Aucune infraction ne peut rester impunie, a déclaré le président du parti. Dans la «nouvelle république» qu’il décrit, les citoyens auront la possibilité de superviser le gouvernement, et non l’inverse. Une partie importante d’un pays libre, disent-ils, est la presse et la science libres, et l’éducation et l’art gratuits, où l’avenir du pays est déterminé par la volonté de la communauté des citoyens, pas par une seule personne.

Selon Erzsébet Schmuck, coprésidente du LMP, la coalition se prépare à une gouvernance consciente de la crise climatique qui prenne donc en compte non seulement les intérêts présents mais aussi l’avenir du pays et de la planète. – Notre objectif est d’arrêter le déclin de la population, nous voulons créer les conditions dans lesquelles chaque famille peut prendre la responsabilité d’un enfant. Et ils veulent garder cela en ligne avec la protection de l’environnement naturel et la transformation écologique de l’économie. Il a également mentionné que la lutte contre le changement climatique et la fin des conflits violents sont une condition pour résoudre la crise migratoire. À cette fin, l’action internationale serait soutenue, tandis que la gestion des migrations serait laissée à la compétence nationale pour lutter contre les passages illégaux des frontières et la traite des êtres humains.

« Nous créerons un système de redistribution équitable », a déclaré Tímea Szabó, coprésident de Parbeszed, sur les principes sociaux. Ainsi, les biens communs seraient distribués de telle manière que chacun ait un accès égal à une éducation et à des soins de santé gratuits de qualité, à des soins sociaux et à la culture. S’agissant de la fiscalité progressive, les plus riches seraient mieux impliqués dans le partage du fardeau afin que «même les morts puissent vivre une vie digne».

Szabó a également parlé d’un système de retraite décent, et bien qu’il ne soit pas entré dans les détails, Parbeszed et le MSzP ont longtemps lié le montant des pensions à l’évolution des salaires, non seulement à l’inflation, mais aussi pour rattraper les faibles pensions. . Ils prendraient des mesures pour éliminer les inégalités entre les femmes et les hommes et créer des conditions de travail qui valent la peine pour les jeunes de rester et non de fuir à l’étranger.

« Nous changerons les lois du travail afin qu’elles protègent et renforcent toujours le parti du plus faible : les employés »

— Ágnes Kunhalmi, co-présidente du MSzP

« Nous changerons les lois du travail afin qu’elles protègent et renforcent toujours le parti du plus faible : les employés » a déclaré la co-présidente du MSzP, Ágnes Kunhalmi. Dans ce cadre, la loi sur le travail serait abrogée et les droits civils et syndicaux seraient rétablis. «Le travail d’un travailleur hongrois ne peut pas valoir moins que celui de ses homologues occidentaux», a-t-il déclaré à propos de la dimension européenne de la question. L’opposition souligne que le trésor national le plus important de la Hongrie est la connaissance et la créativité humaines, selon Kunhalmi, l’ascension civique peut être basée sur cela, dont la condition est la création d’un système éducatif où chaque enfant a la possibilité d’en tirer le meilleur parti. en dehors de ça.

La mobilité sociale et le progrès individuel et social sont conditionnés à la création d’une concurrence loyale, à la transformation de systèmes d’exploitation et nuisibles à l’environnement et à la fourniture de services publics de haute qualité. Comme les autres présidents des partis, Kunhalmi a mis l’accent sur le partage des charges, la contribution des plus modestes au rattrapage des régions en retard et le soutien des petites et moyennes entreprises.

« Saint-Étienne a choisi l’Europe », a déclaré Ferenc Gyurcsány de DK, évoquant la relation entre les Hongrois et l’Union européenne, se référant à ses fils historiques. « L’Union n’est pas parfaite, en fait elle est loin d’être parfaite à notre goût, mais nous pensons qu’il vaut mieux rester en Europe à l’écart des choix historiques », a-t-il déclaré. Selon lui, l’opposition « veut un gouvernement patriotique, un gouvernement européen, donc ensemble ».

Les six partis d’opposition ont précédemment déclaré qu’ils ne joindraient leurs forces qu’à l’organisation politique et aux candidats à un changement de gouvernement en 2022 qui acceptent les fondements d’une gouvernance conjointe. L’accord a été signé au nom du MSzP par Bertalan Tóth et Ágnes Kunhalmi (coprésidents), par Ferenc Gyurcsány, président de DK, par András Fekete-Győr, président de Momentum, par Tímea Szabó et Gergely Karácsony, coprésidents de Parbeszed, par Péter Jakab pour le Jobbik et par les coprésidents Erzsébet Schmuck et Máté Kanász-Nagy de LMP.

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