Quiconque se prétend socialiste, ou plus largement de Gauche, doit prendre le temps de voir un documentaire admirable retraçant les 72 jours de la Commune, diffusé par ARTE pour marquer le 150e anniversaire.
Tout d’abord parce que le travail de reconstitution sur une base monographique effectué par Raphaël MEYSSAN est en tout point impressionnant.
Ensuite, parce que de grands artistes Mathieu Amalric, Fanny Ardant, Sandrine Bonnaire, André Dussolier, Anouk Grinberg, Arthur H, Félix Moati, François Morel, des sociétaires de la Comédie française, Denis Podalydès et Michel Vuillermoz ou encore Jacques Weber et Yolande Moreau ont prêté leur voix pour rendre vivant ce récit.
Et puis, surtout, on comprend que l’Histoire telle qu’elle est encore aujourd’hui racontée aux enfants de France est éminemment celle des Versaillais et non celle des tenants de la République sociale.
Le documentaire « Les Damnés de la Commune » est à voir sur ⤵️
Pour aller plus loin et parfaire ses connaissances sur le sujet, je recommande très fortement de compléter avec l’entretien en compagnie de l’auteur, Raphaël Meyssan, donné en septembre 2020 pour « Cases d’Histoire« , une chaîne vidéo consacrée à la Bande dessinée et à l’Histoire. L’auteur y parle de son triptyque, entièrement réalisé à partir de gravures d’époque, publié chez Delcourt.
On saisi mieux sa démarche, les contraintes techniques, la masse des documents historiques récoltés et surtout le caractère profondément précurseur des droits fondamentaux inventés, forgés par les Communards ainsi qu’hélas l’ignominie documentée de la répression aveugle qui s’est abattue, au cours de la Semaine sanglante, sur les Parisiens ayant participé à ce mouvement révolutionnaire d’émancipation.
On voit que la Commune de Paris en ces mois de mars-avril et mai 1871 déborda largement l’enceinte des fortifications parisiennes et fut aussi proclamée au Creuzot, à Limoges, St-Etienne, Toulouse, Lyon, Narbonne, Marseille.
Et puis, il y a aussi Henri GUILLEMIN et ses six heures d’une époustouflante et passionnante plongée dans les rebondissements de la Commune.
Prendre le temps de regarder et d’écouter donc, mais par dessus tout, prendre le soin de les diffuser largement autour de soi. Pour que vive la Commune !
Aleksander Glogowski 