
Le rapport « Comprendre le populisme de droite et comment y remédier » présente une combinaison d’analyses empiriques et qualitatives des partis populistes de droite (en anglais RWPP pour « Right Wing Populist Party ») dans 17 pays européens.
Afin de mieux comprendre le succès des partis populistes de droite européens (RWPP), le rapport se penche sur les trois P :
Le premier P : People : Pourquoi les individus votent-ils pour les RWPP ? (Demande)
Le deuxième P : Partis : Qu’est-ce qui rend certains partis plus efficaces que d’autres ? (Offre politique)
Le troisième P : Politiques : Quel est le rôle des politiques sociales pour faciliter et/ou modérer le succès des partis populistes de droite ?
🔗 http://library.fes.de/pdf-files/bueros/wien/19110-20220517.pdf
Comment les trois P nous aident à comprendre le populisme de droite
Imaginez qu’un travailleur du secteur du Bâtiment se préoccupe de l’impact économique de l’immigration. Plus précisément, il s’inquiète de l’effet de l’immigration peu qualifiée sur sa position sur le marché du travail. Cela pourrait représenter une importante concurrence qui pourrait faire baisser son salaire. Dans ce contexte, un parti populiste prônera une politique très restrictive en matière d’immigration. Il cherchera à répondre ainsi à la demande de l’électeur de répondre à ses préoccupations économiques par une réponse (politique).
Imaginons maintenant que les gouvernements précédents aient affaibli la législation du travail protégeant l’emploi dudit salarié. Alors même que cette législation aurait pu minimiser les risques économiques auxquels le travailleur est confronté en se concrétisant. On peut facilement imaginer comment des politiques sociales inadaptées (ne répondant pas) aux préoccupations (économiques) de cet électeur peuvent avoir également un effet sur son choix de vote.
C’est à ce travail d’analyse comparée que vous invitent Daphné Halikiopoulou (Université de Reading) et Tim Vlandas (Université d’Oxford) dans leur publication éditée par le bureau autrichien de la fondation sociale-démocrate Friedrich Ebert.