Svetlana Tikhanovskaïa, présidente légitime du Bélarus, vous invite à vous joindre à la Journée internationale de solidarité avec le pays ce 25 mars.
En effet, le 25 mars, les Bélarusses célébreront le 105e anniversaire de l’indépendance de leur République populaire. Beaucoup l’appellent le Jour de la Liberté, et certains le considèrent comme le Jour de l’Indépendance. En 1918, les Bélarusses ont annoncé au monde qu’ils étaient une nation et que le Bélarus était un pays libre et indépendant.

Traditionnellement, les Bélarusses célèbrent cette Journée de la liberté avec des marches de masse, des rassemblements et des concerts. Ces célébrations s’accompagnent hélas, au Bélarus même, par des arrestations massives des forces restées fidèles à l’usurpateur Loukachenko.
Cette Journée de la liberté est différente de toutes les précédentes. Le 24 février 2022, la Russie a lancé une guerre contre l’Ukraine en utilisant le territoire du Bélarus. Le régime de Loukachenko a été l’aboutissement de la guerre et le peuple bélarusse a commencé la résistance anti-guerre.
Depuis le début de la guerre, les Bélarusses du pays et la diaspora biélorusse ont soutenu l’Ukraine dans sa lutte pour la liberté et l’indépendance. Les Bélarusses ont organisé des marches et des piquets anti-guerre, et les guérilleros ferroviaires ont saboté les chemins de fer pour arrêter le mouvement de matériel militaire russe vers l’Ukraine. Des volontaires bélarusses combattent aux côtés de l’Ukraine, le régiment Kastus-Kalinovsky a été formé. Les « cyberpartisans » bélarusses mènent des cyberattaques sur les systèmes internes du chemin de fer biélorusse pour arrêter le mouvement de matériel militaire russe vers l’Ukraine, ainsi que sur les systèmes des autorités russes. Pas plus tard que la semaine dernière, des partisans ont endommagé un avion militaire russe rare et précieux qui a été utilisé pour évaluer les attaques russes contre l’Ukraine.
Dans le même temps, le régime de l’usurpateur fait tout son possible pour réprimer le mouvement anti-guerre dans le pays. Depuis le 24 février 2022, au moins 1 575 Bélarusses ont été détenus pour leur position anti-guerre. 56 personnes ont déjà été condamnées à des peines d’emprisonnement de 1 à 23 ans. Au total, 12 partisans des chemins de fer ont été condamnés à 191,5 ans. Au moins 31 personnes ont été condamnées pour avoir photographié/filmé des mouvements de matériel militaire. Accusés de vouloir combattre aux côtés de l’Ukraine, 11 Bélarusses sont en prison, dont 8 ont déjà été condamnés.