A la Douma d’Etat, les députés sont décidés à interdire le féminisme, purement et simplement.
Ainsi, le député Oleg Matveychev du parti poutinien (Russie Unie) l’a qualifié d’ « idéologie extrémiste ».
Les féministes russes, affirme-t-il, travaillent pour « l’Occident », détruisent les « valeurs traditionnelles » et plaident « pour le divorce, pour l’absence d’enfant, pour l’avortement ».
Dans sa lancée, Matveychev est allé jusqu’à déclarer que les féministes commettent des « actes de terrorisme » en se référant au cas de Daria Trepova, soupçonnée d’être impliquée dans l’explosion du bar de Prigojine (fondateur de la milice Wagner) à St-Petersbourg et dans laquelle l’ultranationaliste Maxime Fomine (alias Vladlen Tatarsky) a trouvé la mort.
A priori, quand de telles affirmations sont proférées par un député aussi « fantasque » que ce triste individu —il avait déclaré précédemment que les USA devait rendre l’Alaska— on pourrait en rire et passer à autre chose. Hélas, avec une telle qualification, toutes les organisations de défense des droits des femmes se retrouveraient sur la sellette à l’instar de ce qu’il s’est passé pour les organisations de défense des droits humains : amendes, annulations de réunion, perquisitions, fermetures de site internet, arrestations, emprisonnements et lourdes peines. Il y a donc là un risque très réel de voir la situation se dégrader rapidement.
Il est d’autant plus nécessaire de faire bloc avec les organisations et les personnalités qui, en Russie et à l’extérieur, se battent contre cette pente aussi abrupte que dangereuse.
🟣 Organisation russe contre les violences domestiques : https://nasiliu.net/
🟣 Pussy Riot : https://www.facebook.com/wearepussyriot