Etonnant : Google a décidé de flouter l’église orthodoxe —sous le giron du Patriarcat de Moscou— du Quai Branly alors que ce n’est pas le cas de…. l’Ambassade de Russie 🇷🇺🟫


Décidément, cette église n’en finit pas de défrayer la chronique !
Et ce, y compris avant la pose de la première pierre. En effet, ceux qui ont de la mémoire se souviennent qu’il a fallu que la Municipalité de Paris déploie des trésors d’arguments pour en retarder la construction. Que le projet final ne vaut hélas guère mieux sur le plan architectural que celui qui fut retoqué initialement. Et que l’on doit à Nicolas Sarkozy la cession de ce terrain qui hébergeait le siège de Météo-France à la Fédération de Russie qui s’empressa d’en faire… une église. Ou plus exactement un « centre culturel et spirituel » qui, en réalité dépend entièrement de l’Ambassade de Russie en France. Le terrain est grillagé et des guérites sont postées aux entrées pour en filtrer les entrées. On a connu plus ouvert.
Mais au-delà de l’aspect purement esthétique très contestable, ce sont surtout les activités de cet établissement qui questionnent. Très fréquemment, l’extrême-droite française y organise des réunions publiques dans ses locaux. Et, dès les premiers jours de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine, la page FB fait l’apologie de la guerre du Kremlin. On ne compte plus les déclarations du patriarche Kyrill évoquant ce que fait la soldatesque comme une « guerre sainte » de la Russie contre un Occident décadent.
Il n’y a réellement que les naïfs et les stipendiés du régime poutinien pour s’esbaudir devant les bulbes dorés et ne pas voir qu’à vil prix l’ancien président de la République française a offert à Poutine les moyens d’assurer au patriarcat de Moscou sa prééminence sur l’ensemble de la communauté orthodoxe russe en France. Un comble quand on sait que, depuis les années 1920, celle-ci avait précisément choisi de se mettre à bonne distance de Moscou et de ses popes largement infiltrés par le NKVD/KBG et aujourd’hui les agents du FSB et/ou du GRU. 🕵️♂️
Bref, il est assez curieux que cet établissement —qui n’a d’église (ou de « cathédrale ») que le nom— n’ait pas encore été purement et simplement fermé.